Alimenter la révolution de l’IA : les actions du secteur de l’énergie prêtes à profiter de l’essor des centres de données

L’essor de l’intelligence artificielle transforme les infrastructures mondiales et nulle part cela n’est plus évident que dans le secteur de l’énergie. Alors que les centres de données hyperscale se multiplient pour soutenir les charges de travail de l’IA, la demande en énergie fiable, évolutive et propre explose. Cet article explore les types d’énergie nécessaires, les accords stratégiques récents, les actions et ETF susceptibles d’en bénéficier, ainsi que les titres défensifs en cas de ralentissement.

Quel type d’énergie alimente les centres de données IA ?

Les centres de données IA ne sont pas des fermes de serveurs ordinaires. L’entraînement des modèles de langage et l’inférence à grande échelle nécessitent :

• Des charges électriques massives :les centres IA pourraient consommer jusqu’à 4,4 % de l’électricité mondiale d’ici 2035.
• Une fiabilité 24/7 : contrairement aux charges cloud classiques, les tâches IA tournent en continu.
• Des sources bas carbone : les géants technologiques privilégient le nucléaire, l’hydroélectricité et les renouvelables pour atteindre leurs objectifs climatiques.

Types d’énergie principales

• Nucléaire : fiable et sans carbone, de plus en plus prisé pour les clusters hyperscale.
• Gaz naturel : source flexible, surtout là où les renouvelables sont insuffisants.
• Renouvelables : en forte croissance, mais intermittentes.
• Stockage par batterie : complément essentiel, mais encore limité en capacité.

Accords majeurs et positionnements stratégiques

Le secteur de l’énergie s’adapte déjà à l’appétit de l’IA :

• Blackstone rachète Shermco Industries pour 1,6 milliard $ : pari sur les services électriques à l’échelle du réseau pour l’infrastructure IA.
• GE Vernova et Chevron construisent 4 GW de centrales à gaz : pour alimenter les centres IA, premières unités en 2027.
• Microsoft signe un contrat de 437 MW avec ReNew Power en Inde : l’un des plus grands accords d’énergie renouvelable en Inde pour ses infrastructures IA.
• JPMorgan revalorise Argan (AGX) : sa filiale Gemma Power Systems construit des centrales évolutives pour l’IA.

Actions et ETFs à suivre

ETF à considérer :

• Xtrackers MSCI World Utilities: couverture globale des services publics.
• VanEck Uranium+Nuclear Energy ETF (NLR): exposition au nucléaire.

Au-delà des centres de données : l’IA accroît la demande en énergie

L’impact énergétique de l’IA dépasse les infrastructures physiques :

• Chaque interaction IA consomme plus d’énergie que l’informatique traditionnelle. Génération d’images, assistants vocaux, chat avec Copilot par exemple, tout cela repose sur des GPU puissants.
• Les charges cloud migrent vers le GPU, augmentant la consommation par utilisateur.
• L’IA embarquée et l’IoT ajoutent des millions d’appareils connectés et gourmands en énergie.

A qui va profiter cette demande croissante?

Ces entreprises sont bien positionnées pour répondre à la demande croissante en électricité générée par l’IA dans les secteurs grand public, industriel et professionnel.

Titres défensifs en cas de ralentissement

En cas de récession, de surcapacité ou de blocage réglementaire, ces titres offrent une résilience :

• Dominion Energy (D) : portefeuille diversifié, revenus régulés, exposition aux renouvelables.
• Duke Energy (DUK) : dividende solide, base client large, investissements en infrastructure.
• Eaton Corp (ETN) : présence multisectorielle (industriel, automobile, aéronautique).

Conclusion

L’IA n’est pas seulement une histoire technologique, c’est une histoire énergétique. Les investisseurs qui comprennent la puissance derrière les processeurs seront les mieux placés pour surfer sur la prochaine vague de la croissance de l’infrastructure. Qu’il s’agisse de nucléaire, de services publics ou de technologies réseau, le secteur énergétique devient le pilier silencieux de la révolution IA.